Effectivement la folie des grandeurs coûte cher au porte-monnaie public... L'impôt sur nos résidences à été lourd encore une fois, sans parler de celui de sur nos revenus… La digestion est parfois encore difficile… Et voila que se profile à l’horizon l’impôt sur nos sociétés…
A défaut d'être capable d'accroître les revenus des Français moyens ainsi que celui des plus modestes, certain modifie de façon significative leur rémunération par une augmentation démesuré, (certes l'argent de poche est aujourd'hui indispensable…). Nicolas Sarkozy veut inciter les Français à casser leur cochon d'épargne et à désépargner. Il l'avait déjà fait avec un certain succès en 2004, en autorisant le déblocage de la participation. Il prendra probablement de nouveau des mesures en ce sens, mais une baisse de l'épargne, si elle peut donner le change à celui qui s'y résout et contribuer à soutenir l'activité, n'a rien à voir avec une hausse de pouvoir d'achat (a fortiori pour ceux qui n'ont guère d'épargne)...
Le Président espère surtout augmenter le pouvoir d'achat des Français en faisant baisser les prix. Il compte en particulier rééditer le coup qu'il avait " bien" réussi en 2004, quand il avait été brièvement ministre de l'Economie et des Finances. A l'époque, il était en effet parvenu à amener les distributeurs et les fabricants de grandes marques à diminuer de façon significative les prix de leurs produits. Mais l'histoire ne se répète pas : les marges de manœuvres utilisables sans trop de douleurs ont déjà été mises à profit à l'époque. Si Nicolas Sarkozy veut aller plus loin aujourd'hui, il risque surtout d'accélérer les restructurations, à la fois dans la distribution et dans l'industrie en amont, incitant les acteurs à délocaliser davantage ou ouvrant la porte aux concurrents étrangers. Avec au final un bilan en termes d'emplois, et donc de pouvoir d'achat, qui aura peu de chances d'être positif.
Nicolas Sarkozy a cru, ou laissé croire, qu'en " libérant les personnes avec des revenus plus confortables", il relancerait l'activité, permettant d'élever le pouvoir d'achat de tous. Aucun signe qu'une telle dynamique n'est aujourd'hui perceptible. Du coup, l'état de grâce de Nicolas Sarkozy risque de se briser sur une situation qui associe faible croissance et montée des inégalités... Nous sommes très loin des objectifs et des promesses du chef de l'état...