Hello,

Juste une petite histoire:
Une de mes employés attaque mon entreprise pour harcèlement moral et affirme qu'on la pousse au suicide.
Après divers entretiens, il en ressort que la seule chose qu'elle a à nous reprocher c'est d'avoir des remarques de reproches de la part de l'équipe d'encadrement et deux courriers d'avertissement : motif: retards répétés sur son lieu de travail (26 fois en trois mois... quand même).
C'est quand même marrant l'impact des médias...
Bref dialogue stérile et perte de temps nous conduisent bien sûr à une séparation (même les syndicats me soutiennent sur ce coup la).
Que va t'il se passer si elle se suicide vraiment ???

Et effectivement la tranquillité d'esprit n'a pas de prix...

Hello,

Oui je sais c'est tôt, mais vous aurez compris pourquoi
RRROGNUTIDDIUUU

Je distingue deux cas. Pour une conclusion commune.(je
vais essayer)

Le premier étant la situation d'entreprise privée, dont
la course à la rentabilité va pousser le management vers
des orientations stratégiques à risque. Lorsque, sur
l'appareil poussé à ses limites on ne peut plus agir sans
risquer la casse, on se risque à vouloir agir sur les
ressources humaines. Le manager répond sur des critères
qualitatifs et quantitatifs. Sa réussite conduit à lui
permettre de toucher les bonus, les promotions et autres
avantages et malheureusement le déshumanise aussi
souvent. Cette fracture conduit le malaise psychosocial
connu du suicide. Qui supporte d'être mis en échec?

Le Deuxième, l'entreprise d'Etat. Prenons le cas de FT.
Origine ancienne (séparation des PTT depuis 1988),
ensuite les ouvertures du capital ont conduit à la
privatisation en 2004. Et voilà comment de fonctionnaire
on passe à salarié. Ce n'est pas, ce pourquoi les anciens
FT ont signé à l'origine. Pour eux tout est différents,
ils se sont engagé pour servir une cause comme par
vocation, et l'accompagnement au changement inéxistant
dans le plan Next(Nouvelle Expérience des
Télécommunication) ce dernier comporte à l'époque (2005)
deux volets (la finance & le commerce) quid des hommes la
dedans. Et le comble c'est une réussite de ce plan
annoncée en 2009. Orange à cannibalisé l'image de France
Telecom et du coup perturbe l'appartenance identitaire.

Non je crois plutôt que le suicide est une conséquence de
différents facteurs aggravant et ignoré par le
management, oserais-je dire jusqu'à présent.(20/10/09
4ème réunion plénière de négociation sur les risques
psychosociaux)

Pour conclure, "Nous" ne sommes pas exempt d'impacts sur
la situation. Notre attitude Client tellement détestable
à certains égard mérite une prise de conscience
collective.

Je vous parlerais de la Poste une autre fois. Il me faut
un café maintenant.

Bye.

Réponse à vallygator

Merci pour ce conseil si on peut dire...mais ne t'inquiète pas pour moi...

Je me mets à la place de ce salarié qui a signé à la poste, qui se retrouve aujourd'hui chez france télécom, qui était technicien et qui doit vendre les abonnements (par exemple): on ne lui a jamais demandé de se remettre en cause, et d'un coup, on l'évalue, le forme, lui demande de changer de métier. Il faut admettre que tout le monde n'a pas le même potentiel d'adaptabilité ni de résistance au stress et que le stress n'est pas le même pour tout le monde à situation identique. Sur 102000 salariés, il y a forcément un pourcentage de dépressifs à tendences suicidaires, mais que faire ? La technologie évolue, le métier change, comment ré employer ces salariés? Le management de FT n'est sans doute pas à éxonérer de tout reproche mais la tàche est compliquée. J'ai été un jour confronté à un salarié suicidaire, il n'avait pas plus de pression qu'un autre ( honnetement plutôt moins compte tenu de sa santé) mais son état dépressif et ses problèmes personnels ne lui permettaient pas d'assumer ses tâches. Humainement, je refuse de tirer sur une ambulance, mais il faut malgré tout avancer et rester crédible. une fois que l'on a écouté, dialogué, tempéré, fait preuve de compréhension que peut on faire de plus ?

Bonjour, Je suis d'accord avec Vallygator ?
Quelle idée d'aller au boulot pour perdre alors que par définition, c'est pour gagner sa vie! Le suicide est malheureusement trés compliqué et souvent déclanché par le cumul de problemes, entre autre le travail. Aujourd'hui le stress est reconnu comme malaide professionnelle. Je rencontre tous les jours des professionnels de la distribution qui ont envie de changer de vie, non pas pour gagner plus, mais aussi en qualité de vie. Etre son propre patron est aussi un stress, mais il est différement géré, car c'est le notre. A 80% , ils désirent avant tout supprimer les objectifs quantitatifs et qualitatifs souvent inaccessibles que fixe la hiérarchie, et supprimer un management particulier. Se mettre a son compte, est une solution.
C'etait l'humble participation d'un cabinet de recrutement.