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CV créé le : 06/04/2024
CV modifié le : 06/04/2024
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FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL, Débutant
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Expériences Professionnelles
janv. 2024 déc. 2024
Fonds monétaire international
JANV. MISE À JOUR DES PERSPECTIVES DE L'ÉCONOMIE

janv. 2024 oct. 2024
Fonds monétaire international
défaillances du marché sont bien établies et qu'il n'existe pas d'autres solutions plus efficaces, mais
ces politiques doivent être conformes aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Il
est plus probable que ces politiques portent leurs fruits si elles sont complétées par des réformes
pertinentes à l'échelle du pays et par des cadres de bonne gouvernance. Des mesures concernant la
tarification du carbone, l'instauration de subventions aux investissements verts, la réduction des
subventions à l'énergie et des mécanismes d'ajustement carbone aux frontières peuvent permettre
d'accélérer la transition verte, mais doivent être définies de manière à être conformes aux règles de
l'OMC. Des investissements dans les activités et les infrastructures d'adaptation au changement
climatique sont également nécessaires dans l'optique d'une plus grande résilience.

Accroître la résilience par la coopération multilatérale. Il est essentiel d'intensifier la coopération dans des
domaines d'intérêt commun pour atténuer les coûts de la scission de l'économie mondiale en blocs.
Outre la coordination concernant la résolution de la dette, la coopération est nécessaire pour atténuer
les effets du changement climatique et faciliter la transition vers des énergies vertes, en s'appuyant sur
les récents accords conclus lors de la session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques tenue en 2023 (COP28). Sauvegarder le transport des
minerais essentiels, restaurer la capacité de l'OMC à régler les différends commerciaux et garantir une
utilisation responsable des nouvelles technologies aux effets potentiellement perturbateurs telles que
l'intelligence artificielle, notamment en améliorant les cadres réglementaires nationaux et en
harmonisant les principes mondiaux, constituent aussi des priorités. La conclusion par le Conseil des
gouverneurs du FMI de la Seizième révision générale des quotes-parts est une étape encourageante
qui doit maintenant être suivie par l'approbation par les pays membres de l'augmentation de leur
quote-part respective.

janv. 2024 Vie
JANV
stimuler l'offre permettrait de réduire les taux d'inflation et la dette, mais aussi d'accroître
durablement les niveaux de vie.

Gérer la descente finale de l'inflation. Le recul plus rapide que prévu de l'inflation permet à de plus en plus
de banques centrales qui ont relevé leurs taux directeurs d'envisager une orientation moins stricte.
Dans ce contexte, pour éviter de devoir ultérieurement faire marche arrière en cas de mauvaise
surprise sur le front de l'inflation, il faut veiller à ce que les pressions sur les salaires et les prix se
dissipent clairement et éviter de donner l'impression de « crier victoire » prématurément. Dans le
même temps, lorsque les indicateurs relatifs aux anticipations et à l'inflation sous-jacente évoluent
clairement vers des niveaux compatibles avec les objectifs fixés, il peut se révéler nécessaire (compte
tenu des longs délais de transmission) de ramener les taux à des niveaux plus neutres, tout en
affichant une détermination à continuer d'assurer la stabilité des prix, afin de ne pas affaiblir
durablement l'économie et de manquer les objectifs fixés. Dans certains pays émergents, où le cycle
de resserrement de la politique monétaire a ouvert la voie à des réductions de taux plus précoces, il
convient de continuer d'étalonner le rythme des ajustements monétaires sur la base d'un large éventail
d'indicateurs des pressions sur les salaires et les prix. Étant donné que les coûts de l'emprunt restent
élevés, il sera essentiel de surveiller attentivement les conditions de financement et de se tenir prêt à
employer des outils de stabilité financière afin d'éviter des tensions dans le secteur financier.

Reconstituer des réserves pour se préparer aux chocs futurs et assurer la viabilité de la dette. Pour rétablir une marge
de manœuvre budgétaire, il convient, compte tenu des niveaux de déficit budgétaire supérieurs à ceux
observés avant la pandémie et de l'augmentation des coûts du service de la dette, de procéder à un
assainissement des finances publiques sur la base de plans à moyen terme crédibles, dont le rythme
dépendra de la situation propre à chaque pays. Dans de nombreux cas, il est nécessaire d'accroître les
soldes budgétaires durant une période prolongée, tout en préservant les investissements prioritaires et
l'aide aux groupes vulnérables. Des plans bien étalonnés peuvent renforcer la crédibilité de la
politique budgétaire, permettre d'ajuster le rythme de l'assainissement en fonction de la vigueur de la
demande privée et éviter des ajustements perturbateurs en début de période. Des initiatives visant à
accroître les recettes intérieures, à remédier aux rigidités en matière de dépenses et à renforcer les
cadres budgétaires institutionnels peuvent permettre de soutenir les efforts d'ajustement, aussi bien
dans les pays où les besoins de dépenses sont élevés que dans les autres. Pour les pays en situation de
surendettement ou présentant un risque élevé de surendettement, il peut également se révéler
nécessaire de procéder à une restructuration ordonnée de la dette. Une coordination plus rapide et
plus efficace en matière de résolution de la dette, par l'intermédiaire du cadre commun du Groupe des
Vingt et de la table ronde mondiale sur la dette souveraine, contribuerait à atténuer le risque de
multiplication des cas de surendettement.

Rendre possible une croissance durable à moyen terme. Des réformes structurelles ciblées et soigneusement
échelonnées peuvent renforcer la croissance de la productivité et inverser les perspectives de
ralentissement de la croissan

janv. 2024
JANV
exportations mondiales de pétrole et de 14 % des exportations de gaz. La poursuite des attaques
en mer Rouge, par laquelle transite 11 % du commerce mondial, et la guerre en cours en Ukraine
risquent de provoquer de nouveaux chocs sur l'offre qui pèseraient sur la reprise mondiale,
entraînant une hausse des coûts de l'alimentation, de l'énergie et du transport. Les frais de
transport par conteneurs ont déjà fortement augmenté et la situation au Moyen-Orient reste
instable. Une nouvelle fragmentation géoéconomique pourrait également restreindre les flux
transfrontaliers de produits de base, ce qui accroîtrait la volatilité des prix. Des chocs climatiques
extrêmes, notamment des inondations et des sécheresses, pourraient, conjointement avec le
phénomène El Niño, provoquer des flambées des prix des denrées alimentaires, accentuer
l'insécurité alimentaire et mettre en péril le processus de désinflation au niveau mondial.

* Persistance de l'inflation hors alimentation et énergie et nécessité de resserrer la politique monétaire : Un recul
plus lent que prévu de l'inflation hors alimentation et énergie dans les grandes puissances
économiques en raison, par exemple, de pénuries de main-d'œuvre persistantes et d'un regain de
tensions dans les chaînes d'approvisionnement pourrait déclencher une hausse des anticipations
de taux d'intérêt et une baisse des prix des actifs, comme au début de l'année 2023. Une évolution
de ce type pourrait accroître les risques pour la stabilité financière, durcir les conditions
financières mondiales, provoquer une fuite des capitaux vers des actifs plus sûrs et renforcer le
dollar, ce qui entraînerait des conséquences négatives sur le commerce et la croissance.

* Essoufflement de la croissance chinoise : En l'absence d'un ensemble complet de mesures de
restructuration du secteur immobilier en difficulté, l'investissement dans ce domaine pourrait
connaître une baisse plus forte que prévu, et plus durable, ce qui aurait des répercussions
négatives sur la croissance intérieure et sur les partenaires commerciaux du pays. Il est également
possible qu'un rééquilibrage involontaire des finances publiques se produise, compte tenu des
contraintes de financement des collectivités locales, et que la consommation des ménages
diminue dans un contexte de confiance en berne. *

* Un virage déstabilisant vers un rééquilibrage budgétaire : Un rééquilibrage des finances publiques est
nécessaire dans de nombreux pays pour faire face à l'augmentation des ratios d'endettement.
Cependant, un passage trop brutal à des hausses d'impôts et à des réductions des dépenses, audelà
de ce qui est envisagé, pourrait entraîner un ralentissement plus marqué que prévu de la
croissance à court terme. Les réactions négatives des marchés pourraient pousser certains pays
qui ne disposent pas de plan d'assainissement crédible à moyen terme ou qui font face à un
risque de surendettement à entreprendre des ajustements sévères. Dans les pays à faible revenu
et les pays émergents, le risque de surendettement reste élevé, ce qui limite les possibilités de
réaliser les investissements nécessaires pour stimuler la croissance. *

Priorités

Alors que l'inflation se rapproche des niveaux visés dans toutes les régions, la priorité à court terme
pour les banques centrales est d'assurer un atterrissage en douceur, en évitant d'abaisser les taux ni
trop pr

janv. 2024
JANV
Les facteurs qui pourraient modifier les perspectives

Étant donné que la probabilité d'un atterrissage brutal s'éloigne à mesure que les chocs sur l'offre
s'estompent, la balance des facteurs qui risqueraient de faire revoir à la hausse ou à la baisse les
perspectives mondiales est dans l'ensemble équilibrée. La croissance mondiale pourrait encore
surprendre à la hausse, mais d'autres facteurs potentiels pourraient avoir l'effet inverse.

Possibilités que les prévisions soient révisées à la hausse. Plusieurs facteurs pourraient donner lieu à une
croissance mondiale plus forte que prévu :

* Désinflation plus rapide : À court terme, la possibilité d'un ralentissement plus rapide que prévu de
l'inflation pourrait redevenir une réalité, en raison d'une répercussion plus forte que prévu de la
baisse des cours des combustibles, d'une nouvelle diminution du ratio nombre d'emplois
vacants/nombre de chômeurs et d'une compression des marges bénéficiaires afin d'absorber des
augmentations de coûts antérieures. Combinés à une baisse des anticipations d'inflation, ces
éléments pourraient permettre aux banques centrales d'assouplir leur politique et pourraient aussi
contribuer à une amélioration du moral des entreprises, des consommateurs et des marchés
financiers, ainsi qu'à une accélération de la croissance.

* Retrait plus lent que prévu des dispositifs d'appui budgétaire : Au cours de la période 2024-25, les décideurs
des grandes puissances économiques pourraient mettre fin à leurs dispositifs d'aide budgétaire plus
lentement que nécessaire et que prévu, ce qui se traduirait par une croissance mondiale plus élevée
que prévu à court terme. Cela pourrait toutefois accentuer l'inflation et, compte tenu du niveau
élevé de la dette publique, entraîner une hausse des coûts de l'emprunt et un ajustement des
politiques plus déstabilisant, ce qui aurait un effet négatif sur la croissance mondiale par la suite.

* Accélération de la reprise économique en Chine : De nouvelles réformes liées au secteur immobilier,
notamment une restructuration plus rapide des promoteurs insolvables tout en protégeant les
intérêts des acheteurs, ou un appui budgétaire plus marqué que prévu pourraient accroître la
confiance des consommateurs, soutenir la demande privée et générer des retombées positives
pour la croissance au niveau international.

* Intelligence artificielle et réformes de l'offre : À moyen terme, l'intelligence artificielle pourrait stimuler la
productivité et les revenus des travailleurs, bien que cela dépende de la manière dont les pays
exploitent les nouvelles possibilités offertes. Les pays avancés pourraient bénéficier des avantages
de l'intelligence artificielle plus tôt que les pays émergents et les pays en développement, en
grande partie parce que leurs structures d'emploi sont davantage axées sur des postes à forte
intensité cognitive2 . Pour les pays émergents et les pays en développement dont le cadre d'action
est limité, des progrès plus rapides dans la mise en œuvre de réformes visant à stimuler l'offre
pourraient se traduire par davantage d'investissements nationaux et étrangers, une meilleure
productivité et une convergence plus rapide vers des niveaux de revenus plus élevés.

Risques que les prévisions soient révisées à la baisse. Plusieurs risques pour la croissance mondiale restent
plausibles :

* Flambées des prix des produits de base sur fond de

janv. 2024
JANV
Fonds monétaire international | Janvier 2024 5




MISE À JOUR DES PERSPECTIVES DE L'ÉCONOMIE MONDIALE, JANVIER 2024

Perspectives d'inflation : baisse régulière jusqu'à l'objectif

L'inflation globale à l'échelle mondiale devrait passer d'un taux estimé à 6,8 % en 2023 (moyenne
annuelle) à 5,8 % en 2024, puis 4,4 % en 2025. Les prévisions mondiales pour 2024 sont inchangées
par rapport à celles d'octobre 2023 et sont revues à la baisse de 0,2 point de pourcentage pour 2025.
La désinflation devrait être plus rapide pour les pays avancés, où l'inflation devrait reculer de
2,0 points de pourcentage en 2024, à 2,6 %, que pour les pays émergents et les pays en
développement, où elle ne devrait fléchir que de 0,3 point de pourcentage, à 8,1 %. Les prévisions
sont revues à la baisse pour 2024 et 2025 pour les pays avancés, tandis qu'elles sont revues à la hausse
pour 2024 pour les pays émergents et les pays en développement, principalement en raison de la
situation en Argentine, où le réalignement des prix relatifs et l'élimination des contrôles de prix
hérités du passé, la dépréciation passée de la monnaie et la répercussion sur les prix qui en découle
devraient faire grimper l'inflation à court terme. Les facteurs déterminants du recul de l'inflation
diffèrent selon les pays, mais correspondent généralement à un fléchissement de l'inflation hors
alimentation et énergie en raison du maintien de politiques de resserrement du crédit, de la réduction
des pénuries de main-d'œuvre liée à ces politiques et d'effets de transmission des baisses antérieures
et continues des cours relatifs de l'énergie.

Dans l'ensemble, dans environ 80 % des pays, la moyenne annuelle de l'inflation globale et de
l'inflation hors alimentation et énergie devrait diminuer en 2024. Dans les pays qui se sont fixé un
objectif d'inflation, l'inflation globale devrait être supérieure de 0,6 point de pourcentage à l'objectif
pour le pays médian d'ici au quatrième trimestre 2024, alors que l'écart était estimé à 1,7 point de
pourcentage à la fin de l'année 2023. La plupart de ces pays devraient atteindre leur objectif (ou le
point central de leur fourchette) d'ici à 2025. Dans plusieurs grandes puissances économiques, la
révision à la baisse des projections concernant la trajectoire de l'inflation, conjuguée à une légère
amélioration de l'activité économique, devrait se traduire par un atterrissage moins brusque
que prévu.

janv. 2024
JANV
4 Fonds monétaire international | Janvier 2024




MISE À JOUR DES PERSPECTIVES DE L'ÉCONOMIE MONDIALE, JANVIER 2024

* La croissance dans les pays émergents et les pays en développement d'Asie devrait passer d'un taux estimé
à 5,4 % en 2023 à 5,2 % en 2024 et 4,8 % en 2025, avec une révision à la hausse de 0,4 point de
pourcentage pour 2024 par rapport aux projections d'octobre 2023, attribuable à l'économie
chinoise. La croissance en Chine devrait se situer à 4,6 % en 2024 et à 4,1 % en 2025, ce qui
correspond à une révision à la hausse de 0,4 point de pourcentage pour 2024 depuis l'édition
d'octobre des PEM. Cette révision s'explique par les effets différés d'une croissance plus forte
que prévu en 2023 et par l'augmentation des dépenses publiques consacrées au renforcement des
capacités de lutte contre les catastrophes naturelles. La croissance en Inde devrait rester forte, à
6,5 % en 2024 et 2025, ce qui représente un relèvement de 0,2 point de pourcentage par rapport à
octobre 2023 pour les deux années, à la faveur d'une demande intérieure résiliente. *

* La croissance dans les pays émergents et les pays en développement d'Europe devrait passer d'un taux
estimé à 2,7 % en 2023 à 2,8 % en 2024, avant de retomber à 2,5 % en 2025. L'amélioration des
prévisions pour 2024 de 0,6 point de pourcentage par rapport aux projections d'octobre 2023 est
imputable à l'économie russe. La croissance en Russie devrait être de 2,6 % en 2024 et de 1,1 % en
2025, ce qui représente une révision à la hausse de 1,5 point de pourcentage par rapport aux
données d'octobre 2023 pour 2024, en raison des effets différés d'une croissance plus forte que
prévu en 2023 sous l'impulsion de dépenses militaires élevées et de la consommation privée,
soutenue par la croissance des salaires dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre. *

* En Amérique latine et dans les Caraïbes, la croissance devrait passer d'un taux estimé à 2,5 % en 2023
à 1,9 % en 2024 avant de remonter à 2,5 % en 2025, ce qui correspond à une révision à la baisse
pour 2024 de 0,4 point de pourcentage par rapport à l'édition d'octobre 2023 des PEM. La
révision des prévisions pour 2024 est due à une croissance négative en Argentine dans le contexte
d'un net ajustement des politiques en vue de rétablir la stabilité macroéconomique. Parmi les
autres grands pays de la région, des révisions à la hausse de 0,2 point de pourcentage pour le Brésil
et de 0,6 point de pourcentage pour le Mexique s'expliquent en grande partie par les effets différés
d'une demande intérieure plus forte que prévu et d'une croissance plus élevée que prévu pour
leurs principaux partenaires commerciaux en 2023. *

* La croissance au Moyen-Orient et en Asie centrale devrait passer d'un taux estimé à 2,0 % en 2023 à
2,9 % en 2024, puis 4,2 % en 2025, ce qui représente une révision à la baisse de 0,5 point de
pourcentage pour 2024 et une révision à la hausse de 0,3 point de pourcentage pour 2025 par
rapport aux projections d'octobre 2023. Ces révisions sont principalement attribuables à l'Arabie
saoudite et s'expliquent par une baisse temporaire de la production de pétrole en 2024,
conformément à un accord conclu dans le cadre de l'OPEP+ (Organisation des pays exportateurs
de pétrole, y compris la Russie, et d'autres pays exportateurs de pétrole non membres de l'OPEP)
mais aussi par des baisses décidées de manière

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MISE À JOUR DES PERSPECTIVES DE L'ÉCONOMIE MONDIALE, JANVIER 2024

et la fragmentation géoéconomique devraient continuer de peser sur le niveau du commerce mondial.
Les pays ont imposé environ 3 200 nouvelles restrictions au commerce en 2022 et environ 3 000 en
2023, contre environ 1 100 en 2019, selon les données de Global Trade Alert.

Ces prévisions reposent sur des hypothèses de baisse des prix des produits de base (combustibles et
autres) en 2024 et 2025 et de diminution des taux d'intérêt dans les grandes puissances économiques.
La moyenne annuelle des cours du pétrole devrait baisser d'environ 2,3 % en 2024, tandis que les
prix des produits de base autres que les combustibles devraient fléchir de 0,9 %. Selon les projections
des services du FMI, les taux directeurs de la Réserve fédérale, de la Banque centrale européenne et
de la Banque d'Angleterre devraient rester à leurs niveaux actuels jusqu'au second semestre 2024,
avant de diminuer progressivement à mesure que l'inflation se rapproche des objectifs fixés. La
Banque du Japon devrait continuer de mener une politique globalement accommodante.

Dans les pays avancés , la croissance devrait légèrement ralentir pour s'établir à 1,6 % en 2023 et 1,5 %
en 2024, avant de remonter à 1,8 % en 2025. La révision à la hausse de 0,1 point de pourcentage pour
2024 résulte d'une croissance plus forte qu'attendu aux États-Unis, partiellement contrebalancée par
une croissance plus faible qu'anticipé dans la zone euro.

* Aux États-Unis , la croissance devrait passer de 2,5 % en 2023 à 2,1 % en 2024, puis 1,7 % en
2025, car les effets décalés du resserrement de la politique monétaire, du rééquilibrage
progressif des finances publiques et de l'atténuation des pénuries de main-d'œuvre ralentissent
la demande globale. Pour 2024, la révision à la hausse de 0,6 point de pourcentage depuis
l'édition d'octobre 2023 des PEM s'explique en grande partie par les effets de report statistique
des résultats de la croissance plus forte que prévu en 2023. *

* La croissance dans la zone euro devrait passer d'un taux faible estimé à 0,5 % en 2023, dû à une
exposition relativement élevée à la guerre en Ukraine, à 0,9 % en 2024, puis 1,7 % en 2025. La
reprise devrait être tirée par une plus forte consommation des ménages, à mesure que les effets
du choc sur les prix de l'énergie s'atténuent et que l'inflation ralentit, soutenant ainsi la
croissance des revenus réels. Par rapport aux prévisions de l'édition d'octobre 2023 des PEM, la
croissance est toutefois révisée à la baisse de 0,3 point de pourcentage pour 2024, en grande
partie en raison des effets différés des résultats plus faibles que prévu obtenus en 2023. *

* Parmi les autres pays avancés, le Royaume-Uni devrait enregistrer un taux de croissance
légèrement plus élevé, qui passerait d'une estimation de 0,5 % en 2023 à 0,6 % en 2024, à
mesure que les effets négatifs décalés des prix élevés de l'énergie s'estompent, puis à 1,6 % en
2025, lorsque la désinflation rendra possible un assouplissement des conditions financières et un
redressement des revenus réels. La révision à la baisse de 0,4 point de pourcentage de la
croissance en 2025 est due à une réduction des possibilités de rattrapage de la croissance,
compte tenu des récentes réévaluations statistiques à la hausse du niveau de production au cours
de la pandémie. La production au Japon d

janv. 2024 Commercial
JANV
et affaibli l'investissement des entreprises et l'investissement immobilier. L'immobilier commercial a
été particulièrement mis sous pression, car la hausse des coûts de l'emprunt est venue s'ajouter à la
mutation structurelle observée après la pandémie. Cependant, avec le ralentissement de l'inflation, les
anticipations des marchés quant à une future baisse des taux directeurs ont contribué à une réduction
des taux d'intérêt à long terme et à une hausse des marchés boursiers (encadré 1). Pourtant, les coûts
de l'emprunt à long terme restent élevés tant dans les pays avancés que dans les pays émergents et les
pays en développement, en partie à cause du creusement de la dette publique. En outre, les décisions
des banques centrales en ce qui concerne les taux directeurs sont de plus en plus asynchrones. Dans
certains pays qui connaissent un ralentissement de l'inflation, notamment le Brésil et le Chili, où les
banques centrales ont resserré leur politique avant les autres, les taux d'intérêt sont en baisse depuis le
second semestre 2023. En Chine, où l'inflation est presque nulle, la banque centrale a assoupli sa
politique monétaire. La Banque du Japon a maintenu ses taux directeurs à court terme à un niveau
proche de zéro.

La politique budgétaire amplifie les divergences économiques. Les gouvernements des pays avancés ont assoupli
leur politique budgétaire en 2023. Les États-Unis, où le PIB avait déjà dépassé la trajectoire qui était la
sienne avant la pandémie, ont davantage assoupli leur politique que la zone euro et d'autres pays dans
lesquels la reprise était incomplète. Dans les pays émergents et les pays en développement, où les
chiffres de la production ont été, en moyenne, encore plus faibles que ceux observés avant la
pandémie, il est estimé que l'orientation budgétaire est généralement restée neutre. Le Brésil et la
Russie, qui ont assoupli leur politique budgétaire en 2023, figurent parmi les pays qui font exception.
Dans les pays à faible revenu, la compression des liquidités et le coût élevé des paiements d'intérêts, qui
représentent en moyenne 13 % des recettes des administrations publiques, soit environ le double du
niveau d'il y a 15 ans, ont empêché la réalisation des investissements nécessaires, ce qui a entravé la
récupération des lourdes pertes de production enregistrées par rapport à la situation antérieure à la
pandémie. En 2024, l'orientation de la politique budgétaire devrait se resserrer dans plusieurs pays
avancés, pays émergents et pays en développement afin de reconstituer une marge de manœuvre
budgétaire et de freiner l'augmentation de la dette, ce qui devrait ralentir la croissance à court terme.

Prévisions

Une croissance résiliente, mais lente

La croissance mondiale, estimée à 3,1 % en 2023, devrait se maintenir à 3,1 % en 2024 avant de
s'accélérer légèrement pour atteindre 3,2 % en 2025 (tableau 1). Le taux prévu pour 2024 est
supérieur d'environ 0,2 point de pourcentage à celui indiqué dans l'édition d'octobre 2023 des PEM,
ce qui s'explique par des révisions à la hausse pour la Chine, les États-Unis et de grands pays
émergents et pays en développement. Néanmoins, la projection de la croissance mondiale en 2024 et
2025 est inférieure à la moyenne annuelle historique (2000-19) de 3,8 %, en raison du durcissement
des politiques monétaires et du retrait de dispositifs d'appui budgétaire, de même que la faiblesse de
la croissance tendancielle de la productivité. Les pays avancés devraient voir leur croissance ralentir
légèrement en 2024 avant de reprendre

janv. 2024
JANV
La croissance est résiliente dans les grandes puissances économiques. Selon les estimations, la croissance
économique a été plus forte que prévu au second semestre 2023 aux États-Unis et dans plusieurs
grands pays émergents et pays en développement. Dans plusieurs cas, les dépenses publiques et
privées ont contribué à cette dynamique ; l'augmentation du revenu disponible réel a soutenu la
consommation dans un contexte de pénuries de main-d'œuvre persistantes, bien que de moins en
moins fortes, et les ménages ont puisé dans leur épargne accumulée depuis la pandémie. Une
expansion du côté de l'offre a également été observée, caractérisée par une augmentation généralisée
du taux d'activité, la résolution des problèmes de la chaîne d'approvisionnement liés à la pandémie et
la réduction des délais de livraison. Cette dynamique n'a pas été ressentie partout, notamment dans la
zone euro où la croissance a été particulièrement faible, en raison du peu de confiance des
consommateurs, des effets persistants des prix élevés de l'énergie, et de la faiblesse des
investissements des entreprises et de l'industrie manufacturière compte tenu de leur sensibilité aux
taux d'intérêt. Les pays à faible revenu continuent d'enregistrer de fortes pertes de production par
rapport aux trajectoires antérieures à la pandémie (2017-19), sur fond de coûts de l'emprunt élevés.

L'inflation ralentit plus vite que prévu. Dans un contexte
d'évolution favorable de l'offre mondiale, l'inflation a
ralenti plus rapidement que prévu, avec des relevés
mensuels récents proches de la moyenne antérieure à la
pandémie, tant pour l'inflation globale que pour
l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie)
(graphique 1). Selon les estimations, au quatrième
trimestre 2023, l'inflation globale au niveau mondial a
été inférieure d'environ 0,3 point de pourcentage aux
prévisions de l'édition d'octobre 2023 des PEM, en
données corrigées des variations saisonnières d'un
trimestre à l'autre. Le recul de l'inflation s'explique par
la dissipation des chocs sur les prix relatifs, notamment
ceux sur les prix de l'énergie, et par les répercussions
sur l'inflation hors alimentation et énergie qui en
découlent1 . Ce recul est également dû à une atténuation
des pénuries de main-d'œuvre, caractérisée par une
baisse des offres d'emploi, une légère hausse du
chômage et une augmentation de la main-d'œuvre
disponible, liée dans certains cas à un afflux massif
d'immigrés. La croissance des salaires est généralement
restée modérée et n'a pas donné lieu à des spirales
prix-salaires (accélérations simultanées des prix et des
salaires). Les anticipations d'inflation à court terme ont
chuté dans les grandes puissances économiques et les
anticipations à long terme sont restées ancrées.

Les coûts élevés de l'emprunt refroidissent la demande. Pour freiner l'inflation, les principales banques centrales
ont relevé leurs taux directeurs à des niveaux restrictifs en 2023, ce qui a fait augmenter les coûts
hypothécaires, rendu plus difficile le refinancement de la dette des entreprises, resserré l'accès au crédit

1Selon les estimations, le cours annuel moyen du pétrole a baissé d'environ 16 % en 2023. En octobre 2023, dans le contexte du conflit à Gaza et en
Israël, les cours du pétrole ont d'abord augmenté, puis ont reculé à mesure que les craintes d'une escalade régionale du conflit s'estompaient.

janv. 2024 JANV.JAN
JANV
20242024 DE L'ÉCONOMIE MONDIALE


Le recul de l'inflation et la stabilité de la croissance
ouvrent la voie à un atterrissage en douceur

* La croissance mondiale devrait être de 3,1 % en 2024 et de 3,2 % en 2025 ; les prévisions pour 2024 sont
supérieures de 0,2 point de pourcentage à celles de l'édition d'octobre 2023 des Perspectives de l'économie
mondiale (PEM) en raison d'une résilience plus forte que prévu aux États-Unis et dans plusieurs grands pays
émergents et pays en développement, et de l'appui budgétaire mis en place en Chine. Les prévisions pour 2024-25 sont
toutefois inférieures à la moyenne historique (2000-19) de 3,8 %, en raison du niveau élevé des taux directeurs
appliqués par les banques centrales pour lutter contre l'inflation, du retrait de dispositifs d'aide budgétaire qui pèse sur
l'activité économique dans un contexte de fort endettement, et de la faiblesse de la croissance tendancielle de la
productivité. L'inflation ralentit plus rapidement que prévu dans la plupart des régions, sous l'effet des mesures visant à
résoudre les problèmes liés à l'offre et du resserrement des politiques monétaires. L'inflation globale au niveau mondial
devrait tomber à 5,8 % en 2024 et à 4,4 % en 2025, année pour laquelle les prévisions ont été revues à la baisse.
* Compte tenu de la désinflation et de la stabilité de la croissance, la probabilité d'un atterrissage brutal s'est estompée
et les facteurs qui influent sur la croissance mondiale sont globalement équilibrés. Du côté positif, une désinflation
plus rapide que prévu pourrait conduire à un nouvel assouplissement des conditions financières. Une politique
budgétaire plus souple que nécessaire et que prévu dans les projections pourrait se traduire par une croissance
temporairement plus élevée, mais au risque d'un ajustement plus coûteux par la suite. Une dynamique de réformes
structurelles plus vigoureuses pourrait stimuler la productivité et avoir des effets d'entraînement entre les pays. Du
côté négatif, une inflation sous-jacente plus persistante ou de nouvelles flambées des prix des produits de base dues à
des chocs géopolitiques, y compris la poursuite des attaques en mer Rouge, et à des perturbations de l'offre pourraient
prolonger le resserrement des conditions monétaires. L'aggravation des difficultés du secteur immobilier en Chine ou,
dans d'autres pays, un virage déstabilisant vers des hausses d'impôts et des réductions des dépenses pourraient
également être à l'origine de taux de croissance décevants.
* Le défi à court terme pour les dirigeants consiste à bien gérer la descente finale de l'inflation vers les objectifs fixés,
en modulant leur politique monétaire en fonction de la dynamique de l'inflation sous-jacente et, une fois les pressions
sur les salaires et les prix clairement dissipées, en adoptant une orientation moins restrictive. Dans le même temps, il
convient dans de nombreux cas, compte tenu du ralentissement de l'inflation et d'une meilleure capacité des pays à
absorber les effets d'un rééquilibrage budgétaire, de mettre à nouveau l'accent sur l'assainissement des finances
publiques afin de rétablir une capacité budgétaire à faire face aux chocs futurs, de dégager des recettes pour financer
de nouvelles priorités de dépenses et de freiner la hausse de l'endettement public. Des réformes structurelles ciblées et
bien échelonnées permettraient de renforcer la croissance de la productivité et la viabilité de la dette et d'accélérer la

janv. 2024
MONDIALE

janv. 2024 Commercial comptable
STRICTLY CONFIDENTIAL
Encadré 1. MISE À JOUR DU RAPPORT SUR
20242024 LA STABILITÉ FINANCIÈRE DANS LE MONDEBOX 1. GLOBAL FINANCIAL STABILITY UPDATE

Depuis l'édition d'octobre 2023 du Rapport sur la stabilité
financière dans le monde, les pressions inflationnistes ont
continué de s'atténuer, ce qui a nourri la perspective d'un
assouplissement de la politique monétaire dans les pays avancés
au cours des prochains trimestres. La baisse considérable des
anticipations de taux d'intérêt qui en a résulté en décembre a
provoqué un rebond généralisé des cours des actifs risqués. Depuis
octobre, les conditions financières mondiales se sont assouplies, en
termes nets, sous l'effet de la hausse des valorisations des actions, de
la baisse de la volatilité et de la compression préexistante des écarts de
taux sur les obligations d'entreprise (graphique 1.1).

Les rendements obligataires mondiaux ont nettement baissé en
valeur nette depuis le mois d'octobre, en particulier pour les
échéances les plus longues. Les taux réels ont provoqué des
baisses sur l'ensemble de la courbe, du fait de la réévaluation par le
marché des futurs taux d'intérêt. Aux États-Unis, par exemple, les taux réels à 10 ans, qui avaient atteint des
niveaux inégalés avant la crise financière mondiale, ont vu leur tendance s'inverser et sont désormais inférieurs à
2 %. Les rendements ont augmenté depuis le début de l'année 2024, car les investisseurs modèrent leurs
attentes quant à l'ampleur et au rythme de l'assouplissement de la politique monétaire des principales banques
centrales.

L'optimisme des investisseurs quant aux perspectives macroéconomiques contraste avec la
détérioration de la qualité du crédit parmi les emprunteurs. La croissance du crédit bancaire a chuté, car le
relèvement des taux d'intérêt en 2023 a pesé sur la demande de prêts, tandis que les banques continuent de faire
preuve de moins de tolérance au risque. Dans le même temps, les défauts de paiement continuent de
s'accumuler pour certaines catégories d'emprunteurs. Jusqu'à présent, la réduction des bilans des banques
centrales s'est faite de manière ordonnée. Toutefois, certains signes indiquent que la diminution des liquidités
dans le système financier commence à peser sur le fonctionnement des marchés, en particulier sur certains
marchés de financement à court terme, où les taux de financement des prises en pension de titres américains
ont augmenté de façon épisodique au cours des derniers mois.

L'exposition du système bancaire à l'immobilier commercial reste préoccupante, car la faiblesse de la
demande dans certains pays et la hausse des coûts de l'emprunt accentuent les risques de défaillance
des emprunteurs ayant contracté un prêt immobilier commercial. L'insolvabilité récente d'un géant
européen de l'immobilier rappelle les fragilités auxquelles le secteur se heurte dans le contexte actuel de
volatilité des taux d'intérêt et de chute des prix de l'immobilier. Les banques américaines font également face à
des pertes latentes qui restent élevées sur les titres disponibles à la vente et les titres détenus jusqu'à leur
échéance. Malgré le rebond des marchés boursiers en fin d'année, les
ratios cours/valeur comptable des banques régionales américaines ne
se sont pas encore totalement remis des turbulences de mars 2023.

Dans un contexte de forte volatilité des taux d'intérêt, la
corrélation entre les actifs des pays émergents et les rendements
du Trésor

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