Les métiers de la distribution qui recruteront le plus en 2019 (2)

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Chaque fin d’année, c’est une tradition : les cabinets de recrutement français et européens font leurs pronostics et cherchent à savoir quelles branches, quels secteurs, quels métiers recruteront le plus  au cours de l’année suivante. Pour 2019, les publications de différents experts sont tombées : dans le domaine de la vente et de la distribution, certaines compétentes et certains profils de postes ont le vent en poupe pour la nouvelle année qui s’annonce. Voici la suite des métiers que nous avons retenus, dans une liste non exhaustive !

 

Directeur de magasin

 

C’est un poste de cadre, puisqu’être directeur de magasin engendre bien des responsabilités. C’est un poste important pour les recruteurs et stratégique pour les marques, puisqu’un bon directeur de magasin saura booster les ventes, améliorer les conditions de travail et la motivation des salariés, imaginer les meilleures façons d’accueillir et de conseiller les clients, de former et de faire performer ses vendeurs. C’est un métier qui demande des compétences très variées, une vraie polyvalence et le goût d’exercer une fonction stratégique, « touche-à-tout » et parfois, de prendre des risques.

 

« Les recruteurs cherchent des directeurs de magasins qui comprennent les stratégies de groupe et leurs politiques commerciales ; des cadres capables de gérer des moyens financiers et humains importants, de faire fructifier les actifs, de développer les surfaces de vente sur la quantité, l’organisation et la qualité, au niveau des produits comme des services et qu’il s’agisse d’une simple boutique, d’une grande surface ou d’un supermarché de gros », explique l’Observatoire des Cadres et du Management. « Le directeur de magasin est supervisé par un directeur commercial et par le directeur régional de l’enseigne par laquelle il a été embauché. Il doit donc savoir appliquer leurs consignes, leur faire des rapports circonstanciés réguliers, représenter son enseigne auprès des acteurs politiques locaux et des clients du magasin, prospecter de nouveaux consommateurs dans sa surface de rayonnement, améliorer la rentabilité et le chiffre d’affaire de son point de vente, être à la fois un manager des ressources humaines, un stratège économique et un investisseur, un garant de la notoriété de son magasin et de la bonne publicité qui en sera faite, un superviseur du respect des normes d’hygiène et de sécurité, un recruteur et un formateur, un négociant (avec les fournisseurs, prestataires logistiques…), un coordinateur d’équipes et un défenseur des droits du travail… ».

 

Bref, une compétence à multiples volets qui nécessite une expérience si possible assez longue sur un même point de vente (5 ans pour un magasin, 10 ans pour une grande surface), avant de postuler à un nouvel emploi ; et une formation adéquate : a minima un BTS ou DUT commercial, dans l’idéal une école de commerce, un master ou un DESS dans la spécialité gestion et commerce. Les recruteurs recherchent des profils de candidats avec un sens du management développé, de la rigueur, de la diplomatie, de l’organisation, le sens des responsabilités et du « flair » dans les affaires. Le directeur de magasin gagne entre 30 000 et 50 000 euros brut par an en début de carrière, en fonction de la surface du magasin qu’il dirige, et jusqu’à 120 000 euros, parfois davantage, en fin de carrière. Il percevra par ailleurs chaque année des primes en fonction de ses résultats.

 

Chef de secteur

 

C’est un profil de plus en plus recherché par les marques, pour les représenter auprès des directeurs de magasins et de leurs chefs de rayon : le chef de secteur est celui qui va s’occuper d’un périmètre géographique bien défini pour une marque, et dans cette surface de travail il devra assurer auprès de tous les magasins et grandes surfaces le suivi des gammes de produits de la marque, l’application de sa politique commerciale, la présentation des produits en rayons, la cohérence de l’image de la marque dans les différents magasins et des messages diffusés auprès des consommateurs, les animations commerciales et les actions nécessaires au développement des ventes des produits de sa marque, les lancements des nouveaux produits, les catalogues… Mais il doit aussi avoir un rôle de « contre-espionnage » : surveiller la concurrence dans son secteur géographique, rendre des rapports d’observation et des préconisations pour « contre-attaquer », etc…

 

« Le chef de secteur a de belles possibilités d’évolution de carrière, s’il donne satisfaction à sa hiérarchie », explique le Centre d’Etudes de l’Emploi et du Travail (CEET). « Il peut prétendre dans ces cas là à passer chef de vente régional, c’est-à-dire un « chef des chefs de vente », ou directeur marketing au sein du groupe. C’est un métier gratifiant car ses résultats sont immédiatement visibles auprès de la direction du groupe, mais il faut aimer la mobilité car un secteur peut représenter plusieurs départements, ce qui signifie qu’il lui faudra parcourir de nombreux kilomètres chaque jour pour se rendre dans les différents coins de son secteur. Il doit aimer la négociation, qui est parfois rude avec les grandes surfaces et demande un esprit combattif et de la persévérance. Il doit accepter de travailler souvent en horaires décalés. Il doit connaître l’ensemble des  produits de son catalogue par cœur ».

 

Un chef de secteur a déjà une expérience d’employé en magasin ou de technicien de vente dans 30% des cas d’embauches, il est titulaire d’un diplôme d’agent de maitrise dans 25% des cas d’embauche, voir d’un diplôme d’ingénieur à bac +5 dans 20% des cas d’embauche. Il gagne entre 50 000 et 60 000 euros brut par an, en moyenne (entre 4000€ et 5000€ brut par mois en moyenne).

 

 




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